XXe SIECLE, L'ART EN WALLONIE sous la direction de Serge Goyens de Heusch, édition La Renaissance du Livre 2001 Pour l'exposition à Mons du 5 octobre 2001 au 27 janvier 2002

Liège, 13 décembre 1895 – Bruxelles, 1961 – Sculpteur, médaillier
Travaille dans l’atelier de ferronnerie de son père et, le soir, suit des cours de sculptures à l’académie des
Beaux-Arts de Liège auprès de Georges Petit et Oscar Berchmans o 1927-1935 : engagé par la Société
internationale et minière du Congo Belge pour l’exploitation des champs diamantifères, entreprend de
sculpter des figures autochtones o 1936 : première exposition personnelle à la galerie de la Toison d’Or à
Bruxelles o 1938 : décore le pavillon colonial belge de l’Exposition internationale de Paris o 1939 :
participe à l’Exposition internationale à Liège.
Coll. Etat Belge o Musée de l’Art Wallon (Liège) o Musée des Beaux-Arts (Tournai) o Musée communal
d’Ixelles (Bruxelles) o Musée Royal d’Afrique Centrale (Tervuren) o Province du Brabant wallon.
Bibl. Arthur Dupagne, cat. Exp., Bruxelles, 1941 o J.-M. JADOTS, le sculpteur Dupagne, Bruxelles, s.d.
Auteur de nombreux bustes et médailles, c’est à l’âge de trente-cinq ans, lors d’un séjour prolongé au
Congo belge, qu’Arthur Dupagne va épanouir ses dons de sculpteur. En dehors de toute préoccupation
ethnographique, son art s’engage alors résolument sur une réflexion purement plastique à propos des
anatomies qu’il observe et qu’il capte dans ses dessins. Tout au long de son séjour, l’artiste n’a de cesse de
sillonner villages et contrées de l’Afrique centrale, afin d’enregistrer, avec un sens étonnant de
l’observation, gestes et attitudes d’êtres alors perçus dans leur contexte primitif :  » Dupagne avait su
magnifiquement saisir le caractère tendu de leurs anatomies et leurs âmes de loups, libres, ardentes et
tenaces « , peut-on lire à l’époque. Ce souci d’épanouir sa sensibilité de l’instantané reste toutefois soumis,
lorsqu’il fera couler dans le bronze de grandes effigies monumentales, à un enseignement classique d’une
éloquente stylisation, mais insensible à la puissance plastique de la statuaire primitive. Comme le
sculpteur Idel Ianchelevici ou le peintre Auguste Manbour, Arthur Dupagne tente de dépasser l’aspect
proprement exotique des scènes, demeurant néanmoins fidèle à une rhétorique de tradition occidentale.